Spécificités du Bio-décodage
Si, par ailleurs, d’autres ouvrages fort intéressants proposent des causes psychologiques aux maladies, je tiens à vous redire les spécificités du Bio-décodage.
Il ne s’agit pas de conflits psychologiques mais de conflits biologiques. Mais qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire ? En effet, beaucoup de chercheurs aujourd’hui s’entendent pour dire que la maladie a un sens précis : psychologique, symbolique, métaphysique…
Hypothèses toujours passionnantes lorsqu’elles révèlent le malade à lui-même. Jusqu’à Hippocrate lui-même qui affirmait : « Le corps fait une maladie pour se guérir ». Mais se guérir de quoi ?
– De quelque chose de pire que la maladie, forcément ! Sinon cela serait d’une perversité cruelle, illogique.
– De quelque chose que nous n’avons pas en conscience bien sûr, sinon tout le monde serait d’accord sur l’origine des maladies !
– De quelque chose dont la maladie serait comme la solution, l’issue de secours. C’est cela que propose le Bio-décodage : la maladie est utile, et parfois vitale ! C’est ce que j’appelle « le sens biologique » des maladies. De quoi s’agit-il ?…
Le sens biologique
Avez-vous clairement conscience de votre respiration ? Du volume d’air que vous utilisez en ce moment ? De la quantité de poumons que vous sollicitez à chaque respiration ? Savez-vous quel pourcentage de votre capacité respiratoire vous utilisez la plupart du temps ? – 80 % ? – Non. – 50 % ? – Non plus. Environ 9 % (1/2 litre sur 6 litres de capacité pulmonaire).
Et le pourcentage de vos capacités musculaires ? Utilisez-vous à fond tous vos muscles à chaque instant ? Non, bien sûr. Et vos capacités cardiaque, digestive, intellectuelle ? Un faible pourcentage. Toujours. Que dire de vos spermatozoïdes, Messieurs, de vos ovules, Mesdames ? Dans une vie, combien ont été utiles ? Comptez vos enfants et vous aurez la réponse. Alors pourquoi ce plus de poumons, ce surcroît de muscles, ce gâchis de spermatozoïdes, d’estomac, de coeur ? Vous pouvez vivre une vie normale avec un seul rein, un seul poumon, et 60 % de vos artères coronaires bouchées ! Étonnant, n’est-ce pas ?
Il y a bien un sens à ce supplément d’organes, à cette apparente inutilité : ce sont les situations d’urgence, d’exception. Vous montez l’escalier en courant, vous êtes poursuivi par un chien fou, vous avez loupé le bus et vous courez dans la rue… À ces occasions, vous utiliserez à 100 % vos poumons, vos artères, vos muscles… Ainsi le corps n’entretient la plupart de ses cellules que « pour le cas où ! ».
Mais si la situation devient encore plus exceptionnelle, alors la réserve de poumons, de coeur, de cerveau, d’intestins, etc., ne sera plus suffisante. Aussitôt, le corps fabrique le surplus nécessaire : face au soleil, il bronze ; le soir du réveillon, il fabriquera davantage de sucs digestifs ; si nous allons en altitude, le corps fabriquera plus de globules rouges ; et le corps, encore lui, créera plus d’os après une fracture, cela en prévision de nouvelles agressions sur cet os, comme le travailleur manuel a, lui, plus de cal sur ses mains qu’un intellectuel.
Le corps a donc trois fonctionnements biologiques :
— le fonctionnement de base : mes poumons ventilent environ 16 fois un demilitre d’air par minute, mon coeur se contracte environ 80 fois par minute, mon estomac sécrète par jour 1 l d’acide chlorhydrique, etc.
— le fonctionnement modifié : les poumons peuvent ventiler 22 fois 2 litres d’air par minute, mon coeur se contracter 180 fois par minute, mon estomac sécréter 1,5 l d’acide chlorhydrique par jour, etc.
— le fonctionnement d’exception : à situation inhabituelle, d’urgence, réaction inhabituelle, d’urgence. Mes poumons fabriquent plus de poumons (une tumeur) pour pouvoir attraper plus d’air ; mon rythme cardiaque est un rythme effréné (tachycardie, fibrillation, extrasystole) ; mon estomac, cette fois-ci, au lieu de demander à ses cellules de sécréter plus d’acide chlorhydrique va créer de nouvelles cellules (un polype) qui produiront plus d’acide ; le corps crée un chiffre impressionnant de nouveaux globules rouges, c’est la polyglobulie, etc.
Le fonctionnement d’exception est soit par excès, comme nous venons de le décrire, soit par défaut : moins de globules rouges, moins d’acide chlorhydrique, moins de poumons, moins d’estomac, moins de reins, moins d’os… si cela est nécessaire pour s’adapter, ou pour survivre (ulcères, nécrose…). Par exemple, en Scandinavie, il me faut moins bronzer afin de laisser entrer en moi la lumière du soleil (comme dans la maladie du vitiligo) ; cela sera l’inverse en Afrique. Dans l’espace, mes os se décalcifient, perdent de leur substance, ils me sont moins nécessaires en raison de l’apesanteur. En situation de peur, certains bloquent leurs poumons, arrêtent de respirer, retiennent leur souffle.
En conséquence nous avons cinq comportements biologiques en fonction de la nécessité, de l’événement extérieur :
+++ : je fabrique plus d’alvéoles, plus d’estomac…
+ : je respire à fond, les cellules de mon estomac travaillent à plein régime… état habituel, de base : je respire inconsciemment, la muqueuse de mon estomac fabrique peu d’acide…
– : je bloque ma respiration, je bloque ma digestion…
– – – : je détruis le parenchyme respiratoire, je crée un ulcère à l’estomac…